Miss34

Réponses 182

PAGE ... 11 12 13 14 15 16 17 ...

FORUM

ACTUS

Peut-on avoir peur d'être libre ?

Diil0ow COMPTE SUPPRIMÉ

Lundi 02 Novembre 2009 à 10:19

Non, t’as pas du bien saisir ce que j’ai voulu dire.
L’homme devient ce qu’il est en fonction du sens que lui donne sa liberté et ses projets. La liberté est intimement liée aux choix. Donc tout s’enchaîne, si l’homme n’est rien d’autre que ses actes il est donc responsable de ces derniers. Et c’est justement cette responsabilité qui fait naître l’angoisse. L’angoisse surgit du fait que l’homme ignore si les choix qu’il prend et prendra seront les bons. Personne à part moi même ne peut choisir à ma place, je ne peux pas me rabattre ou simplement m’appuyer sur des « facteurs extérieurs » dont le tir à pile ou face. Tirer à pile ou face c’est vouloir se débarrasser de cette liberté, c’est aussi ne pas assumer le choix que je prendrai. Notre liberté peut avoir de lourdes conséquences sur moi mais aussi sur les autres hommes, c'est ce qui nous effraie. En gros, l’angoisse semble inévitable, personne ne rentre dans les choix que j’entreprends. Je vis ma liberté dans l’angoisse. Voilà ce que la question m’inspire.
Maintenant je sais qu’il y aurait beaucoup à dire sur un tel sujet. Le droit de vote par exemple : avant certaines femmes ne se considéraient pas comme capable de prendre une décision politique. Par peur ?

Je suis d’accord, au XVIIIème siècle un vent de liberté a soufflé sur la France (les journaux qui étaient publiés en sont un bon exemple : on passait de la censure à une liberté absolue).

BOUSSA.FROM.HELL COMPTE SUPPRIMÉ

Lundi 02 Novembre 2009 à 10:25

"Tirer à pile ou face c’est vouloir se débarrasser de cette liberté, c’est aussi ne pas assumer le choix que je prendrai."

Ce n'est pas se débarrasser de la liberté, c'est imputer le choix, et ses conséquences, au hasard. Et ça aussi c'est une liberté, c'est le troisième choix en quelque sorte. On peut considérer que c'est une forme de déresponsabilisation qui met en évidence, le caractère indécis de l'être humain lorsqu'il se retrouve face à un lot d'incertitudes (D'ou la notion d'excès de libertés que j'ai évoquée). Je suis d'accord. Et dans ce moment là, on peut dire aussi que ce choix, de tirer au hasard, est une forme de croyance, puisqu'on loue les qualités et les bénéfices que le hasard peut apporter. Et là, la question qu'on peut se poser, c'est de savoir si la superstition est une atteinte à la liberté. Non, mais elle peut l'entraver. On a donc le choix de pouvoir croire, mais cette croyance va influer, voire limiter notre liberté: Encore un paradoxe.

Dans ce que tu décris juste au dessus, je comprends mieux ton raisonnement. Tu parles d'angoisse liée au libre arbitre, et à la connaissance des tenants et des aboutissants, ça rejoint ce que j'ai développé.

BOUSSA.FROM.HELL COMPTE SUPPRIMÉ

Lundi 02 Novembre 2009 à 10:31

"avant certaines femmes ne se considéraient pas comme capable de prendre une décision politique. Par peur ? "

Pas par peur, les femmes étaient considérées comme inaptes en politique, et cette conception morale de la politique repose sur un aspect historique simple: La politique, c'était une affaire d'homme, puisque la notion de diplomatie durant des siècles, ils n'ont pas trop connu ça, tout était une affaire de vassalisation et de conquêtes militaires. :))

En somme, cette absence de droit s'explique par une conception misogyne de la société.

Le pouvoir était incarné par la force.

BOUSSA.FROM.HELL COMPTE SUPPRIMÉ

Lundi 02 Novembre 2009 à 10:38

"(Ps: les profs de philo aiment beaucoup Lynch parce que dans chacun de ses films il traite de thème philosophique : Lost Highway : sur autrui, Sailor et Lula : la passion et la liberté ...En même temps on va pas se mentir c'est le meilleur réalisateur)"

Puisque tu cites des références cinématographiques, la plus belle image qui me vienne à l'esprit, c'est celle du cosmonaute qui se retrouve dans sa cabine, dans 2001 l'odyssée de l'espace, au beau milieu du cosmos, devant lui, un paysage spatial qui est dépeint sans esquisser une fin, et c'est le passage le plus effrayant du film, car l'homme se retrouve non pas devant le néant, mais devant une possibilité de pouvoir se mouvoir dans toutes les directions, mais sans en connaître la destination.

Je ferai l'impasse sur l'aspect technique et matériel qui forcément conditionne son choix, lorsque je me réfère à cette référence, je me base uniquement sur l'aspect symbolique de la scène.

Giuliano.92 COMPTE SUPPRIMÉ

Lundi 02 Novembre 2009 à 15:26

OMG, je vois que le débat vous passionne mais là ça devient énorme pour moi, parce que vous partez sans cesse dans de nouvelles pistes, et moi je ne sais plus quoi faire.

I- La liberté est recherchée et indispensable
1) Historiquement
2) Les hommes en ont besoin ( Je sais pas quoi mettre comme exemple là )
3) Toujours plus

II- Mais elle engendre des difficultés
1) Responsabilité totale + assumer les choix
2) Régulation sociale nécessaire
3) Les Hommes la limitent : Dieu, mauvaise foi, etc.

CCL : oui + citation de Sartre .

Ca va ?

Giuliano.92 COMPTE SUPPRIMÉ

Lundi 02 Novembre 2009 à 16:48

Diil0ow COMPTE SUPPRIMÉ

Lundi 02 Novembre 2009 à 16:50

Ouais, elle nous passionne plus qu'elle ne te passionne j'ai l'impression. C'est normal ?
Lance toi une bonne fois pour toute...et quand tu l'auras finis, fais la nous lire (si tu peux).

T'entends quoi par "Historiquement" ?

Pour ton exemple, t'es pas obligé de (tout le temps) t'appuyer sur des thèses de philosophes. Montre que t'es cultivé, cherche des exemples cinématographiques, artistiques etc.

Giuliano.92 COMPTE SUPPRIMÉ

Lundi 02 Novembre 2009 à 16:53

" Ouais, elle nous passionne plus qu'elle ne te passionne j'ai l'impression. C'est normal ? "

Totalement :))

" T'entends quoi par "Historiquement" ? "

Je pensais aux moments dans l'histoire où l'homme s'est battu pour la liberté (Révolution, ...) !

" Pour ton exemple, t'es pas obligé de (tout le temps) t'appuyer sur des thèses de philosophes. Montre que t'es cultivé, cherche des exemples cinématographiques, artistiques etc. "

Ok