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FORUM ACTUS Mères porteuses, une pratique condamnable selon vous?

Un.syphon.phon.phon COMPTE SUPPRIMÉ
Mercredi 05 Janvier 2011 à 21:40
J'aimerais savoir si on parle de mères porteuses qui portent juste l'enfant de deux autres personnes ou si on parle de mère porteuse qui donne aussi un ovule et qui donnera l'enfant à son père biologique et à sa mère en renonçant à ses droits.
M.age Le Mage
Jeudi 06 Janvier 2011 à 01:44
Après quelques brèves recherches, voilà ce que j'ai compris :
Pour répondre à Frozen (un pseudo de circonstances), une mère porteuse est assimilée à une femme qui porte l'embryon d'un autre couple. Ce qui signifie qu'elle n'apporte pas l'ovocyte.

Concernant la loi, il apparaît que cette pratique est autorisée dans de nombreux pays :
Afrique du Sud
Angleterre
Argentine
Australie
Brésil
Canada
États-Unis (New-York, Arkansas, Floride, Illinois, Nevada, New Hampshire, New Jersey, Oregon, Texas, Utah, Virginie et Washington)
Géorgie
Espagne (de manière un peu plus floue; car il s'agirait d'une sorte de jurisprudence)
Ukraine

Source : http://fr.wikipedi...our_autrui
Un.syphon.phon.phon COMPTE SUPPRIMÉ
Jeudi 06 Janvier 2011 à 03:50
Ahah :)) !

Ah ok, bon ben alors même dans ce cas là je suis partagé. La mère a beau savoir que l'enfant n'est pas biologiquement le sien, il y a des conséquences psychologiques.

En fait, je rapprocherais ça de l'adoption. Lorsque l'on adopte, on aime, en principe, un enfant qui n'est pas le nôtre biologiquement comme s'il l'était.
Qu'est-ce qui empêcherait alors la mère " porteuse " de lier ce type de lien avec l'enfant qu'elle porte ? Elle vivrait tout, le développement, les premiers coups de pieds, et le reste sans parler de l'accouchement et on lui retirerait cet enfant auquel elle va probablement s'attacher (et ce, même si elle est consciente du deal depuis le départ).

Contre ce choc psychologique, je ne suis pas vraiment sûr que l'argent suffira.

Est-ce que la volonté pourra contrer le phénomène d'attachement ? L'argent efface-t-il le choc psychologique ? L'enfant lui-même aura-t-il un lien (même inconscient à la limite) avec cette femme ? On dit bien que ce que la mère mange influence l'enfant, l'environnement idem, etc...
M.age Le Mage
Jeudi 06 Janvier 2011 à 04:57
Oui, le problème se situe bien au niveau éthique; à savoir, qu'est-ce que la mère porteuse ressent, puisqu'il s'agit bel et bien d'une grossesse normale, lorsqu'elle doit quitter l'enfant qu'elle met au monde.
Mais la législation le voit le plus souvent sous l'angle : indemnisation (pudiquement appelés parfois "dédommagement pour les frais médicaux"), et donc de l'exploitation commerciale. Ou alors moraliste (interdiction que la mère porte l'enfant de sa propre fille, etc...).
Il faudrait rechercher sur le net s'il existe (et je pense que c'est le cas) des cas où la mère porteuse a refusé de quitter son enfant.
M.age Le Mage
Jeudi 06 Janvier 2011 à 05:01
"En 1988, la Cour suprême du New Jersey a dû trancher l'affaire du Bébé M: la mère porteuse avait alors refusé de remettre son bébé au père biologique et à sa femme. Finalement, le père biologique et sa femme ont obtenu la garde de l'enfant, mais la mère porteuse a obtenu un droit de visite."
LORD.KERWARDRICK Within Temptation
Jeudi 06 Janvier 2011 à 09:14
En France, cette question a été traitée par les différentes Lois sur la bioéthique, notamment :

• la loi n°94-653 du 29 juillet 1994 relative au respect du corps humain ;

• la loi n°94-654 du 29 juillet 1994 relative au don et à l'utilisation des éléments et produits du corps humain, à l'assistance médicale à la procréation et au diagnostic prénatal ;

• la loi n°2004-800 du 6 août 2004 relative à la bioéthique.

Ce qui pose problème d'un point de vue éthique est le commerce qui peut être fait sur le corps humain en général, et notamment pour les mères porteuses, est ce que l'on peut louer son corps pour permettre la gestation de l'enfant d'autrui ?

Le législateur français en 1994 a dit NON, c'est une pratique interdite, non conforme aux principes de l'éthique et de la protection du corps humains dont le commerce est interdit (en location ou en vente).

Ces questions se posent juridiquement depuis le début des années 1990, mais cela pose la problématique bien au delà du débat sur les mères porteuses et du commerce sur le corps humain, notamment avec la question du clonage humain et de l'évolution de la science en la matière.

Un excellent article sur ces questions :
www.ladocum...ndex.shtml
balzanie2011 COMPTE SUPPRIMÉ
Jeudi 06 Janvier 2011 à 10:39
ouais c est vraisemblablement qu un probleme ethique et sujet a d interminable debats et de la sensibilité des chacuns,je crois qu au fond il est prouvé mainte et mainte fois dans la vie que les liens du coeur sont parfois egal a ceux du sang...
par contre la selection genetique perso c est abominable et totalement depourvu de sens un fuck totale a gaia...apres il est vrai que dans des cas de maladies genetique rare il pourrai y avoir des exceptions...au cas par cas quoué..j espere que l europe et le monde de la santé n arriverront pas a ses folies...franchement j aurai vraiment honte..
Olivier.Le.Vasseur COMPTE SUPPRIMÉ
Jeudi 06 Janvier 2011 à 13:39
La législation sur les mères porteuses part d'un principe simple et général, datant de Napoléon : le corps n'est pas monnayable et utilisable a des fins thérapeutiques.

Faire enfanter par une mère porteuse rentre dans ces dispositions par la jurisprudence en fait. Voilà pour la loi.

Après, ça ne changera que si le législateur aura constaté que l'idée est entrée dans les moeurs, et ça je pense pas que ça soit encore le cas.
LORD.KERWARDRICK Within Temptation
Jeudi 06 Janvier 2011 à 13:59
Ce n'est qu'à partir de 1994 que les mères porteuses ont été interdites, avant cette loi ce n'était pas expressément interdit.

Cela n'a aucun rapport avec la jurisprudence, encore moins avec Napoléon et son code civil de 1804, c'est tout simplement les principes posés par les Lois bioéthiques de 1994.

De plus en 1804, la technique de la gestation pour le compte d'autrui n'existait pas, la science médicale n'était pas autant avancée, dont la question ne se posait pas.

Quel sont les références juridiques précises datant de Napoléon selon lesquelles " le corps n'est pas monnayable et utilisable a des fins thérapeutiques" ?

Le corps, ses organes, ses produits (sang, plasma, moelle,...) sont bien évidemment utilisables à des fins thérapeutiques, sinon les transfusions, les dons et les greffes seraient impossibles.
Les seules limites sont généralement la gratuité du don mais pas de l'intervention chirurgicale ou médicale et surtout l'anonymat du donneur.

Les lois de 1994, puis de 2004 posent d'autres principes fondamentaux à partir de l'éthique qui vont bien au-délà de la simple question des mères porteuses, on a pas fait une loi uniquement pour les mères porteuses.

Cela m'étonnerai fortement que le législateur autorise à nouveau les mères porteuses comme avant 1994, car il ne s'agit absolument pas d'une affaire de moeurs, ni d'évolution des mentalités, c'est tout simplement un positionnement des autorités publiques basé sur l'éthique, et ce, comme la question du clonage humain.
Olivier.Le.Vasseur COMPTE SUPPRIMÉ
Jeudi 06 Janvier 2011 à 17:36
Mea culpa sur l'historique du droit, ceci dit je pense néanmoins que le positionnement sur l'éthique évolue dans le temps avec l'évolution des mentalités, cf la législation sur l'avortement.

Ce qui est sûr c'est que en effet, concernant les mères porteuses c'est pas prêt de changer par contre.
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