| | Réponses 55 | PAGE ... 3 4 5 6 | | | FORUM ACTUS Mères porteuses, une pratique condamnable selon vous? | | Diablotin.Fougueux Ourson Jeudi 06 Janvier 2011 à 17:46 |
| | bah, çà changera, Bruno, le Droit evolue en suivant la Société... Çà prendra du temps, c'est tout... | |
| Un.syphon.phon.phon COMPTE SUPPRIMÉ Jeudi 06 Janvier 2011 à 17:54 |
| | Vu le conservatisme de notre pays, c'est pas gagné. | |
| | LORD.KERWARDRICK Within Temptation Jeudi 06 Janvier 2011 à 18:12 |
| | "Ce qui est sûr c'est que en effet, concernant les mères porteuses c'est pas prêt de changer par contre." Je partage aussi cet avis, les Lois sur la Bioéthiques sont révisables tous les 6 ans, et un nouveau projet de Loi a été présenté en 2010, la position est toujours constante, c'est celle de 1994, l'interdiction des mères porteuses comme celui du clonage humain. Avant 1994, il y avait quelques affaires portant sur ce sujet et qui avaient présentées devant les tribunaux pour être juger notamment pour traiter les aspects financiers et la problématique du droit de garde de l'enfant, car le droit civil ne reconnaissait que les droits de la mère biologique en l'état, ainsi déclarée à la maternité et à l'état civil. Clonage humain, mère porteuse... il n'y aura aucune évolution possible car cela touche à un domaine trés sensible qui relève de l'éthique et en ce domaine les positions sont trés tranchées depuis 1994. Pourtant concernant le clonage cela permettrait de reconstituer des cellules, même voire des organes pour des personnes atteintes de maladies mortelles. Mais d'une part le résultat médical n'est pas sûr, les essais de clonage, notamment sur les animaux n'ont pas été forcément des succès, et d'autre part, en fonction du stade d'évolution de la personne clonée, cela poserait un problème éthique majeur, enlevée la vie à une personne pour permettre à un autre de vivre. Dans une certaine mesure, cela peut nous faire penser au film d'anticipation "The Island". Après, il est vrai que l'évolution des moeurs et de la société ont fait évolué certains principes juridiques de notre droit, la reconnaissance du droit à l'IVG pour les femmes, la décriminalisation de l'homosexualité, la création du PACS qui permet à deux personnes du même sexe de s'unir sont liés à l'évolution de la société et des moeurs. Aujourd'hui se pose également la question de l'euthanasie et l'on voit que le politique en général et législateur en particulier sont trés frileux... sur la question.... à cause de certaine conception de la vie, lié à la religion qui a toujours influencé notre société et toujours sur ce même principe d'éthique. | |
| Olivier.Le.Vasseur COMPTE SUPPRIMÉ Jeudi 06 Janvier 2011 à 18:24 |
| | "lié à la religion qui a toujours influencé notre société et toujours sur ce même principe d'éthique." >>> C'est à ça dont je faisais référence quand je parlais d'influence de la morale judéo-chrétienne sur notre société. | |
| | LORD.KERWARDRICK Within Temptation Jeudi 06 Janvier 2011 à 19:02 |
| | En fait, sur ces questions de bioéthique, il y a un double aspect, celui effectivement du respect de la vie dans la conception religieuse traditionnelle, la vie étant sacrée mais également celui de la médecine et des manipulations génétiques. Quels sont les limites que l'on doit fixer à la médecine face à l'évolution des techniques et des recherches sur le génome humain et face à ces situations ? Autrement dit, qu'est ce qui est d'un point de vue de l'éthique acceptable pour notre société, d'où les fameuses Lois sur la bioéthique de 1994 et 2004. De la même façon, on fixe des limites à l'influence de la religion dans l'espace des soins et de la médecine, au profit de la préservation de la vie, certaines religions prohibent la transfusion sanguine ou certains actes médicaux. Lors du projet de constitution européenne la référence à la religion chrétienne en préambule avait été abordé avant d'être rejetée, car l'Europe est multi-cultuelle et ce principe aurait été assez restrictif. Mais la religion n'est pas la seule influence de notre droit, il comporte aussi l'héritage du droit romain, celui du Code Justinien que l'on retrouve encore la référence au Pater familias en droit de la famille, les principes du droit de succession (de Cujus, ab intestat,...), que le Code napoléonien a repris en 1804 et dont certains principes sont encore applicables de nos jours. Par exemple, le droit romain prévoyait des droits à l'enfant non encore né et viable contrairement à notre droit contemporain, la question avait été soulevée lors de la reconnaissance du droit à l'IVG. Le cas des mères porteuses posait la problématique avant que la pratique soit interdite en 1994, des droits de la mère naturelle sur l'enfant et de la rémunération de la gestation d'autrui. | |
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