| | Réponses 1 | | | | | buzz.Leclair COMPTE SUPPRIMÉ Mercredi 18 Mars 2009 à 14:06 |
| | Les plus grands clubs européens planchent sur un "superchampionnat" pour, en 2012-2013, remplacer la Ligue des champions et la Coupe de l'UEFA. Ce projet, révélé dans les colonnes de France Football mardi, reste encore abstrait dans son application. Mais pas dans sa forme: trois divisions, avec système de relégation et promotion. Décryptage. La Ligue des champions conservera-t-elle son charme ? (Reuters) Le football n'échappe pas à la crise financière, même s'il cherche à s'en défaire le plus possible. D'où ce projet fou, pensé par les plus grands clubs européens, de mettre en place à l'horizon 2012-2013 un "superchampionnat" d'Europe des clubs. Une idée récurrente depuis dix ans, puisqu'une "Superligue" avait déjà été évoquée en 1998 sans succès, mais qui, cette fois-ci, ne se ferait pas dans le dos de l'UEFA, la Fédération européenne. Comment ? En créant trois divisions continentales avec système de relégation et promotion, ce qui gonflerait jusqu'à dix fois les recettes de l'actuelle Ligue des champions. Dans la forme, le concept est bien avancé, comme le dévoile France Football dans son édition de mardi. Et il se base sur le modèle du sport professionnel américain, qui lui résiste plutôt bien à la crise. A l'instar de ce qui existe en NBA, la ligue nord-américaine de basket-ball, les grands clubs membres de l'ECA (Association des clubs européens), dont l'Olympique Lyonnais fait partie, seraient regroupés dans une "Division A" de vingt à vingt-deux équipes. Les formations les moins cotées du continent se répartiraient ensuite dans les deux divisions restantes, ce qui signifierait la suppression de la Ligue des champions et de la Coupe de l'UEFA. Envisageable ? Le doute est permis, mais pas avant trois ans. "Le système actuel est déjà approuvé jusqu'en 2012", explique au bihebdomadaire Michel Platini, président de l'UEFA. Reste que l'application d'un tel "superchampionnat" ne serait pas sans conséquence sur les épreuves nationales. Dans l'hypothèse où la "Division A" serait réservée à des clubs prestigieux et historiques, quelle place aurait une équipe sacrée championne de son pays si elle n'appartient pas au gotha ? De même, dans quelle division irait le vainqueur d'une coupe nationale ? Des questions auxquelles s'ajoute le problème du calendrier, puisqu'il faudrait compter une quarantaine de matches pour mener à bien ce "superchampionnat". A moins que, comme en NBA, les équipes soient partagées en deux conférences géographiques... Sans autre motivation que celle de renflouer davantage les caisses des clubs les plus puissants, cette formule ne devrait a priori pas avoir l'aval de Michel Platini. "Tout le monde connaît mes idées, ma philosophie sur ce que doivent être les compétitions européennes. J'ai toujours été partisan d'une compétition plus égalitaire", assure-t-il. Mais l'ancien international français, élu en janvier 2007 pour quatre ans à la tête de la Fédération européenne, ne ferme pas la porte: "L'UEFA est une organisation démocratique. Nous écouterons tout le monde. Le moment venu, ce sera à l'exécutif de l'UEFA de se prononcer." En sera-t-il encore un membre éminent, lui qui n'a pas encore réfléchi à une nouvelle candidature ? A voir. Pour l'heure, sa réflexion se porterait davantage sur un moyen de limiter les dépenses des clubs, en salaires et transferts, à un pourcentage de leurs revenus sportifs. L'instauration d'un "salary cap", ou plafond salarial, est une solution envisagée. "Le système sportif américain peut assurément nous fournir matière à réflexion. Il est complètement différent du modèle sportif européen par de nombreux aspects fondamentaux. Nous pouvons néanmoins nous en inspirer", expliquait-il le mois dernier. Un "superchampionnat" d'Europe des clubs aurait un effet dévastateur dans le paysage footballistique du Vieux continent. | |
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